En France, les audiences sont mesurées depuis 1985 par la Société Anonyme Médiamétrie, qui compte parmi ses actionnaires des groupes audiovisuels tels que TF1, France Télévision, M6, et divers annonceurs.
Médiamétrie mesure l’audimat notamment grâce à la technologie de watermarking : une sorte de « tatouage » inclus dans les fréquences émises. Pour compter, elle utilise un échantillon représentatif de la population française, soit près de 11 500 personnes sur 5000 foyers munis d’équipements multimédias (tous types d’écrans et de modes de réception). L’audience des programmes TV regardés hors domicile est mesurée également. Avec l’arrivée du web, Médiamétrie s’est adaptée aux évolutions et aux nouveaux usages, pour tenir compte des vidéos à la demande, les directs, les replays, via la télévision Internet (IPTV).
Ainsi, on peut savoir, par exemple, que le lundi 13 Janvier 2025, la série « Érica » sur TF1 est arrivée en tête des audiences devant l’émission de M6, « L’Amour est dans le pré », avec 3,89 millions de téléspectateurs, correspondant à 22,2% du public présent devant sa télévision ce soir là, dont 25,7% de la catégorie « femmes ménagères de moins de 50 ans » renommée récemment « Femme Responsable des Achats de moins de 50 ans ». C’est dire si les programmes et les publicités sont liés ! (source)
Les grandes plateformes de streaming vidéo en ligne sont moins transparentes sur le calcul des vues et des statistiques. D’après YouTube, une vue est comptabilisée généralement au bout de 30 secondes de lecture, mais cela varie en fonction de la longueur de la vidéo. Les replays peuvent également être comptabilisés : écouter 10 fois votre chanson préférée pourrait être compté 10 fois (là encore, cela varie selon l’équipement utilisé, compte connecté ou non, temps d’actualisation des données…). Depuis quelques années, il existe un phénomène massif de faux streams, par divers procédés, permettant de faire gonfler artificiellement le nombre de vues pour générer du revenu. À titre d’exemple, dans le domaine de la musique, le Centre National de la Musique a estimé en 2021 qu’1 à 3 % des écoutes sur Deezer, Qobuz et Spotify sont des fausses, soit 1 à 3 milliard d’écoutes. YouTube n’a pas partagé ses données sur le sujet. Malgré l’utilisation d’algorithmes sophistiqués pour détecter et éliminer les vues artificielles, ou encore le saut des passages de lecture qui ne sont pas comptabilisés, le nombre de vues ne reflète pas le nombre d’utilisateurs uniques.
L’audimat des émissions télé concernent l’heure précise de leurs diffusions. Une vidéo sur YouTube génère des vues essentiellement le premier jour de sa publication et dans la semaine.